Sous-couche de peinture ? Bien choisir la bonne touche !

Besoin de rénover un revêtement existant ou simplement de couvrir une paroi neuve ? Recourir d’emblée à une sous-couche pour bien accrocher le revêtement prévu est le premier geste à faire. Souvent négligée, cette phase est bel et bien importante. Découvrez dans l’article suivant tout ce qu’il y a à savoir sur cette matière.

Qu’est-ce qu’une couche primaire d’accrochage ou sous-couche ?

La sous-couche appelée également couche primaire d’accrochage est la couche initiale à étaler sur une surface (mur, sol ou objet) avant la pose du revêtement final. Rien avoir avec une simple peinture, elle est dotée de multiples caractères favorisant la bonne adhérence du produit au support et améliorant la pérennité de ce dernier.

La sous-couche est adaptée aussi bien aux tapisseries décoratives (papier peint, tissu mural), qu’aux enduits décoratifs ou encore aux peintures lisses. Généralement proposé à un prix abordable, le recours aux couches primaires d’accrochages allie praticité et économie.

À quoi sert une sous-couche ?

Comme il a été expliqué un peu plus haut, la présence d’une sous-couche améliore visiblement le rendu d’une finition, qu’importe la nature du revêtement appliqué. Elle ménage le support, que celui-ci soit en pierre ou en verre, en bois ou en métal, en carrelage (voir les peintures carrelage) ou en plâtre, et en paroi neuve ou préalablement peint.

Aussi, on se sert d’une sous-couche pour :

Préparer le support en bloquant sa porosité

La sous-couche sert en premier lieu à limiter l’absorption de peinture par le support.

En effet, il existe des cas, tel la surface d’une paroi fraîchement enduite, où l’on peut remarquer des parties avec une porosité importante. Ces dernières ingéreront gloutonnement toute matière liquide posée au-dessus. Aussi, l’application d’une sous-couche estompera cet effet-là et améliorera le côté esthétique en uniformisant l’aspect général du mur.

Il est à noter toutefois qu’il n’est pas nécessaire de superposer 2 couches de sous-couche. L’uniformité du mur n’en sera pas autant améliorée.

Préparer le support en masquant les imperfections existantes

Il est aussi intelligent de recourir à la pose d’une couche primaire d’accrochage pour camoufler les aspérités murales. Cependant, la conjuguer avec de l’enduit (de rebouchage ou de lissage) améliorera nettement le résultat final. Qu’il s’agisse d’une dénivellation ou de la présence de quelques creux, la combinaison de ces deux matières dissimulera l’irrégularité existante.

Mais avant tout, le support se doit d’être sec et exempt de toute saleté !

Accentuer le rendu d’une surface colorée

Si par ailleurs, vous voudriez vous offrir un mur de couleur, sachez que des sous-couches grises spécialement conçues à cet effet sont disponibles sur le marché. Leur association avancera une touche profonde à la teinte choisie.

Utilités diverses selon la situation

À part tous ces caractères spécifiques classiques, on le reconnaît aussi dans la capacité à tempérer la remontée de tanin du bois, à servir d’antirouille aux métaux ou encore à permettre la pose d’une peinture acrylique sur une peinture glycéro.

Avant tout achat, informez-vous bien sur la fiche technique de la sous-couche choisie. À savoir, sa destination, son rendement (combien de m² est couvert par 1L du produit), son temps de séchage, ainsi que le nombre de couches nécessaires.

Quel type de sous-couche choisir pour…

Allant de simples sous-couches prédestinées à un usage unique (placo pour les plaques de plâtre, micro-poreuse pour le bois, granulée en guise d’enduit décoratif, antirouille pour le fer) aux sous-couches universelles (adaptées à tout support), en passant par les spécifiques (à base de liants plus adhésifs pour les carreaux et les pierres), la palette de ces produits est largement vaste.

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Sous-couche adoptée pour un support mural

Un revêtement mural ou de sol grandiose ?

Face à un grand projet de revêtement, qu’il soit de sol ou mural, il est accommodant d’employer la sous-couche dite universelle. Adaptée convenablement à des fonds intérieurs en parfait état, ce type de sous-couche s’avère économique sur un grand chantier.

Assurant un très bon encollage avec les plaquettes de plâtre cartonnée, les enduits, le ciment et le bois aggloméré, la sous-couche universelle permet l’uniformité du mur. Entre autres, elle cache les irrégularités et peut parfaitement se recouvrir de toutes sortes de peintures à effet décoratif.

Pour un conseil malin, face à un support hyper buveur, diluez de 5 % à 10 % la sous-couche avec de l’eau !

Des murs préalablement teintés ?

Dans le cas où vos murs ont été déjà peints d’une couleur plus ou moins prononcée, la sous-couche couvrante de couleur grise améliorera nettement le résultat grâce à son opacité.

Adaptable aux plaques de plâtre ainsi qu’aux plâtres, aux toiles de verre teintées et aux bois, la sous-couche couvrante offre un résultat optimal lorsque son temps de séchage est bien respecté.

Des murs soumis à l’humidité ?

Si les sous-couches ont toutes une finalité particulière, les pièces exposées à de l’humidité en permanence n’en sont pas moins desservies. Spécifiquement résistantes aux moisissures et à la condensation, ces matières stabilisent et renforcent les murs de la cuisine et de la salle d’eau.

Étant de texture microporeuse, leur adhésion avec les plaques de plâtres, les parois en bois ou les toiles de verre est parfaite.

Pour plus d’efficacité, il est judicieux de combiner ce type de sous-couche à une peinture spécialement adaptée à l’humidité.

Des parois en plâtre ?

Les parois en plâtre ont également la sous-couche qui leur convient particulièrement. Celle-ci a l’art de camoufler les démarcations des plaques et de tempérer leur absorption insatiable.

Il existe également des types de couches primaires d’accrochage appropriées à la fois au ciment et au plâtre. Ils offrent un parfait rendu avec une finition uniformément lisse, dissimulant toute irrégularité.

Quant aux plaques de plâtre cartonnées, leur renforcement et leur homogénéité sont assurés par un produit spécifique.

La règle d’or concernant le temps de séchage est plus qu’impérative envers ce genre de support hyper absorbant. Le délai d’attente peut aller d’une semaine à un mois quelquefois.

Des revêtements décoratifs ?

Tels les murs, les revêtements décoratifs (papier peint, PVC, carrelage, verre ou stratifié, enduit à cirer…) requièrent une couche primaire d’accrochage, si l’on veut les recouvrir d’une peinture. Elle se chargera de renforcer l’étanchéité du fond tout en optimisant l’adhérence lors de la pose.

Au grand bonheur des décorateurs, les fabricants ont produit des sous-couches spécifiquement adaptées à cet effet et l’enduit de ces types de support décoratif est devenu possible.

Notez toutefois que certaines catégories de plastiques telles le polycarbonate, le polyéthylène, le polypropylène et le plexiglas sont 100 % réfractaires aux couches primaires d’accrochage. Il est inutile d’y avoir recours.

Des supports métalliques ou des supports en bois ?

Vu la variété de types de bois (suivant leur essence et leur dureté), on retrouve notamment une diversité de sous-couches s’adaptant à chaque espèce. Ces couches de base atténuent la montée en surface des résines et des tanins tout en permettant au bois de respirer.

Quant aux couches primaires des métaux, elles luttent contre la corrosion et favorisent l’adhésion du revêtement final. Cependant, l’aluminium, le cuivre et le zinc ayant des caractères particuliers, ont une sous-couche propre à eux.

Une petite astuce : Pour une meilleure imprégnation du bois, servez-vous d’une brosse lors de l’application. Le produit s’infiltrera nettement mieux entre les fibres du bois et agira au maximum.

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Meuble en bois recouvert d’une sous-couche

Mode d’emploi d’une sous-couche

Bien que simple, l’application de la couche de base se doit de suivre les règles de l’art, étant le piédestal même de la réussite du rendu final.

Avant tout enduit, le fond doit être déjà préparé. Et on entend par préparé : nettoyé, dégraissé, poncé et asséché.

  • Face à un revêtement mural par exemple, les éventuelles aspérités ou cavités doivent être rebouchées, lissées et poncées.
  • Dans le cas d’une paroi préalablement peinte, un petit ponçage suivi d’un dépoussiérage sont d’office avant l’enduit de la sous-couche.
  • Quant en matière de mode d’application, préférez la peinture en croisé. Cela revient à badigeonner horizontalement, puis verticalement le mur, tout en veillant à respecter le sens du pinceau.

Surtout abstenez-vous de l’envie de retoucher des surfaces fraîchement peintes, sous prétexte de rectifier ou d’uniformiser la touche précédente. Cela entraînera à coup sûr des surépaisseurs désagréables à voir.

  • Et finalement, comme il a été dit et redit tout au long de cet article, le temps de séchage est un élément à bien respecter pour avoir une belle et admirable finition. Selon le support adopté, la mise à sec de la feuille de sous-couche peut variablement prendre du temps, allant de 30 mn à six heures (séchage au toucher), voire même des jours ou des semaines. Mais le fruit de la patience vaut son pesant d’or car la couche primaire d’accrochage ne concentrera toutes ses performances qu’une fois entièrement sèche.

Vous voilà maintenant informés de l’utilité ainsi que de la convenance des types de sous-couches. Il ne vous reste plus qu’à passer à l’étape du revêtement du dessus. Sachez toutefois, qu’à l’instar des couches primaires d’accrochage, il existe plusieurs sortes de revêtement mural, adapté selon le type de support existant.

En terme de peinture par exemple, vous avez le choix entre les classiques de la peinture à l’huile (glycéro, époxy, polyuréthane) et celles de la peinture aqueuse (acrylique, vinylique, alkyde). Vous pouvez toutefois revisiter les peintures spécifiques pour afficher plus de caractère, si le cœur vous en dit.

Alors, tous à vos pinceaux !

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