Les secrets d’une peinture sablée réussie

Veloutée, authentique, légère et timbrée d’un soupçon d’ailleurs, la peinture sablée transforme notre intérieur en un oasis exceptionnel. Bien que sa composition soit particulière, son application est aisée. Une fois ses secrets percés, laissez libre cours à votre créativité, les pinceaux à la main pour un chef-d’œuvre inédit !

Deux façons distinctes de peindre avec du sable

Il existe deux différentes façons d’appliquer la peinture sablée à un mur. Soit intégrer directement le sable dès la première couche de base, soit attendre la couche de finition pour sabler l’ensemble.

Couche de base sablée

Dans cette option, le sable est associé directement à la couche d’accrochage blanche. Cette dernière servira de support à la couche teintée, prévue à servir de finition. Toutes les mises en œuvres en vue de donner la texture granuleuse à la matière sont à appliquer dès cette première couche, puis reproduites envers la deuxième.

Couche de finition sablée

Il arrive aussi que l’effet sablé ne soit appliqué au mur qu’au final. Toujours avec le même système requérant l’association de 2 couches, la sous-couche est d’abord aplanie au rouleau. Puis, le sablage est ensuite effectué directement sur la couche de finition.

peinture sablée

Les secrets d’une peinture sablée réussie

Appliquer une peinture sablée en 4 étapes

Le badigeonnage réussi de la surface à sabler relève du domaine de la créativité, avec une pincée de méthode ainsi qu’un recul pour avoir une parfaite vue d’ensemble. À cela, quatre étapes sont à respecter. À savoir :

  • la sélection des outils adaptés
  • la préparation du plan de travail
  • un coup de main artistique
  • une finition ornée d’effets

1ère phase : Choix du matériel approprié

Cette technique requérant une implication manuelle, le choix du matériel est crucial pour un rendu optimal.

Avec une dimension de 10 à 15 cm de large, l’emploi du spalter (brosse plate) est généralement indissociable à la peinture sablée. Les artistes en herbe ont le choix de, soit recourir au faible gabarit pour un relief démarqué, soit opter pour la grande pour un rendu plus ou moins fondu.

Selon le goût, certaines personnes préfèrent le rouleau à nid d’abeille. Plus facile à manipuler, le résultat se rapproche plutôt de l’effet crépi.

Habituellement, ne pas oublier de couvrir les autres surfaces environnantes de papier adhésif afin de les protéger des éclaboussures. Dans la même visée, étaler une bâche au sol.

Apprêtez-vous aussi à enfiler des gants et à porter un masque. Puis préparez en amont l’infrastructure nécessaire :

  • pot de peinture large
  • brosses
  • pinceaux
  • spatules
  • rouleaux
  • éponges naturelles

2ème phase : Préparation du support

Comme il est d’usage lors d’un habillage mural, la paroi se doit d’être propre, sèche et lisse. Retirer tout revêtement existant et éviter de travailler sur une tapisserie. En face d’une peinture défraîchie, il convient de la racler et de la poncer.

La principale avantage de la peinture sablée est qu’elle s’adapte aussi bien sur les surfaces parfaitement lisses que sur les parois rugueuses et imparfaites.

3ème phase :  Un coup de main artistique

Le caractère original de votre mur se définira à partir de vos coups de poignet ainsi que des griffonnages laissées à la brosse, à la spatule ou au peigne.

D’abord, déployez insoucieusement et de façon irrégulière la couche épaisse sur toute la paroi, à l’aide d’un rouleau. Puis, fignolez-la petit à petit, profitant de son humidité.

Ensuite, appliquez l’effet désiré via le matériel approprié. D’un mouvement circulaire non uniforme, jouez autant que possible sur le relief et la texture en se basant sur l’irrégularité de vos gestes. Prenez de temps à autre du recul pour un meilleur aperçu de votre travail.

Une fois séchée, un ponçage et un dépoussiérage peuvent s’effectuer avant la finition.

Avant de vous lancer dans ce badigeonnage, tâchez de tester sur une petite surface toutes les textures possibles.

Dans le cas de la 2ème méthode où le sablage n’est incorporé que lors de la seconde application, attendre 24 h de séchage avant d’y procéder.

À noter qu’il existe des cas où une deuxième couche de peinture sablée peut s’avérer être utile, tout en faisant attention à ne pas entièrement couvrir la sous-couche.

4ème phase : Belle finition avec des effets

La possibilité de revêtir votre couche de finition d’un autre coloris est faisable. Et en terme d’effets, maintes possibilités s’adaptent à la peinture par le sable : patine, vernis ou cire métallique pour rehausser la brillance et la luminosité.

Toutefois, gardez en tête que votre teinte murale s’obscurcira au rajout d’un vernis.

peinture sablée

Pan de mur à la peinture sablée, effet brossé

Précautions à prendre lors de la pose de la peinture sablée

Maintenant que les règles de l’application de la peinture sablée vous sont claires, voici quelques recommandations finales facilitant et améliorant le travail.

  1. Primo, dans un souci d’hygiène, il est recommandé de toujours nettoyer vos outils dès séchage de la peinture, afin de limiter les bavures.
  2. Secundo, vu le coup de pinceau propre à chaque personne, ne vous avisez jamais de peindre un pan de mur à deux : La différence des signatures sauterait aux yeux.
  3. Si vous envisagez d’habiller de cette peinture les parements muraux d’une pièce humide, recouvrez-les d’un vernis de protection murale étanche à l’eau en couche de finition. Ou optez tout simplement pour le modèle de peinture sablée lessivable.
  4. Suite à sa texture granuleuse, toujours dans un souci d’entretien, évitez de les poser dans des pièces soumises à une projection de graisses telles le plan de travail ou la hotte d’une cuisine.

La peinture est une technique comme une autre de donner du caractère à votre revêtement mural. Maintenant que les secrets de la peinture sablée vous sont révélés, n’ayez plus peur que votre badigeonnage tourne en tempête de sable et inviter cette touche d’ailleurs au sein de votre habitat.

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